Un vent de malice à Bellefontaine avec Vinie

On vous en dit plus sur le travail exceptionnel de cette artiste toulousaine !

Comment a-t-elle fait pour réaliser cette oeuvre monumentale ?

Pour peindre ce mur de 21 mètres de haut en 19 jours, Vinie a procédé en plusieurs étapes :

Etape 1 : la nacelle
> louer, faire livrer et installer la nacelle

Etape 2 : le cadre de la fresque
> tracer le cadre de la fresque en recouvrant le cadre du mur avec de la bâche accrochée avec du scotch



Etape 3 : l'esquisse
> pour placer les repères du dessin, Vinie n'effectue ni tracé, ni marques à la bombe, afin d'éviter que ces éléments ne ressortent ensuite sous la peinture. Sa technique est étonnante ! Elle place des bouts de scotch de couleurs différentes pour indiquer l'emplacement d'un oeil, la position d'un bras... Un travail de longue haleine, puisqu'elle doit sans cesse descendre au sol, se positionner sur un point de vue qu'elle a choisi au préalable et voir le rendu en le prenant en photo de loin, puis remonter sur la nacelle pour au besoin le corriger. Et continuer, ainsi de suite…



Etape 4 : la maquette
> une fois l'esquisse finalisée, elle peint le fond (ici avec l'aide de son père, qui est venu l'assister, car c'est une étape très « sportive »). Elle enlève au fur et à mesure les bouts de scotch pour apposer la peinture selon l'esquisse qu'elle a préparée.

 
Etape 5 : le fond et la sous-couche
> après la maquette, elle a peint ici tout le fond en bleu (du même bleu que les volets de la résidence Camus). Pour assurer à la fresque de conserver le plus longtemps possible ses belles couleurs, elle ajoute une couche de peinture acrylique sur le mur, surtout sur le visage, pour préserver les dégradés qui le composent.

Etape 6 : le remplissage à la bombe
> enlever tous les bouts de scotch et commencer à remplir à la bombe de de peinture

Et pour la petite anecdote : dans l'un des mots de la chevelure, il est resté longtemps un « e » non peint, qui faisait que tous les passants l'interpellaient en lui indiquant qu'elle avait oublié ce « e ».
Alors ce « e » est devenu l'élément qu'elle a choisi de remplir en dernier, le « e » qui a symbolisé l'achèvement de l'oeuvre. Le « e » de la fin.


  Le plus dur dans sa mission artistique à Bellefontaine a été de gérer les perspectives dans son oeuvre, car elle a travaillé sur 3 murs distincts, qui ne se trouvent pas sur le même plan (dont un mur en retour). Vinie a par conséquent dû user de stratagèmes visuels pour que le dessin ne soit pas visuellement déformé et que les 3 murs soient raccord. Une vraie gageure ! Le contact avec les habitants, la partage des émotions que leur procure l'oeuvre, leur curiosité, leurs questions… et leur accueil au top ! Avec un remerciement spécial à Huguette, qui lui a ouvert sa porte.